L'histoire
du tennis est très riche en anecdotes. Amusantes, insolites et parfois
tragiques, elles ont souvent marqué le jeu. Cette rubrique
inédite a donc pour objectif de rassembler et de vous raconter ces
"petites histoires du tennis"...
Joueurs
& Joueuses
Maman championne
Stopper sa carrière de joueuse pour avoir un enfant puis remporter de nouveau un tournoi. L’exploit est rarissime et devient inimaginable s’il s’agit d’un titre du Grand Chelem. Généralement, les championnes préfèrent prendre leur retraite sportive pour se consacrer à leur vie familiale. Le niveau de jeu évolue si rapidement qu’il devient quasiment impossible de redevenir compétitive.
Le cas de la Belge Kim Clijsters est le plus impressionnant. En 2007, elle fait partie des meilleures joueuses mondiales avec un titre à l’US Open (2005). Pourtant, elle stoppe sa carrière à l’âge de 24 ans pour donner, un an plus tard, naissance à la petite « Jade ». En août 2009, elle décide de faire son grand retour après 2 ans et demi d’absence. Les organisateurs de l’US Open lui offrent alors une invitation et elle remporte ainsi son second titre du Grand Chelem en battant au passage les Sœurs Williams (n°2 et n°3 mondiale).
Un exploit qui n’avait pas été réalisé depuis 29 ans. En 1980, la talentueuse Evonne Goolagong remporte Wimbledon, 3 ans après avoir mis au monde une fille. Après ses 8 titres du Grand Chelem, elle tombera de nouveau enceinte en 1981. Cependant, la première « championne maman » de l’histoire du tennis s’appelle Dorothea Douglas, 7 fois championnes de Wimbledon dont le dernier en 1914 en tant que mère.
Dans ce palmarès, citons également le cas de l’Américaine Lindsay Davenport, maman en 2007 puis victorieuse de 2 tournois en 2008. Depuis, elle a de nouveau donné naissance, en juin 2009, à un petit garçon prénommé « Jagger ».
Ci-dessus : Kim Clijsters remporte l'Us Open en 2009. Ci-dessous : Dorothea Douglas, première championne maman de l'histoire en 1914
Posté le 14/09/09
La
carrière la plus courte
La carrière sportive de l'Anglais Frank Hadow est sans aucun
doute la plus courte de l'histoire du tennis. En 1878, il profite
des ces vacances pour s'inscrire au tournoi de Wimbledon. Personne
ne le connaît. Il travaille à Ceylan et joue rarement
aux sports de raquettes. De plus, il paraît fragile et son
jeu précis ne fait pas forte impression. Pourtant Frank Hadow
parvient, sans perdre un set, jusqu'en finale face à Spencer
Gore, vainqueur de la précédente édition. Par
mis les spectateurs, personne mise sur une victoire de ce jeune
inconnu. Frank Hadow ne panique pas face aux attaques de Spencer
Gore. A chaque montée au filet de son adversaire, il élève
la balle en l'air afin de le lober. Victoire pour Hadow : 7/5 6/1
9/7. Sans le savoir, Hadow venait d'inventer le lob et s'étonne
que personne n'ait pensé à cette parade. Après
sa victoire, il quitte Wimbledon et ne joua plus jamais au tennis.
Il réapparaîtra seulement en 1926 à Wimbledon,
invité par les organisateurs pour les 50 ans du tournoi.
Mise
en ligne : 10/09/05
Frank
Hadow
Emerson
plus fort que jamais
Il ne rêve pas. Al Shafei, modeste joueur égyptien,
s'apprête à affronter le célèbre australien
Roy Emerson en finale du tournoi de Toronto de 1964. Le jeune
joueur met toutes ses chances de son côté. La veille,
il prend un repas léger avant d'aller se coucher tôt.
Mais, vers 3 heures du matin, il est réveillé. Il
se lève et découvre, avec stupéfaction, Roy
Emerson, ivre mort, qui titube dans le couloir de l'hôtel
avant de s'effondrer sur le sol. Al Shafei aide alors Emerson
à se coucher et le jeune joueur est soudain pris d'espoir.
Dans l'état qu'il est, Emerson ne pourra jamais jouer demain.
Le lendemain matin, Roy Emerson dort toujours mais à l'heure
du match, l'australien est là. Il a décuvé
et balaye le match .3 sets à 0. Mise
en ligne : 25/06/05
La
marque LACOSTE
Pour ceux qui avaient
encore un doute, la célèbre marque LACOSTE a belle
et bien été inventé par l'ancien champion de
tennis, Réné Lacoste. C'est en 1933 que le français
(7 titres du Grand Chelem), avec l'aide d'André Gillier,
fonda la société afin d'exploiter la chemise brodée
d'un petit crocodile vert que le champion portait sur les courts
de tennis. En effet, en 1927, la presse américaine avait
surnommé René Lacoste " Le crocodile " à
la suite d'un pari avec le capitaine de l'équipe de France
de Coupe Davis. Ce dernier lui avait promis une valise en crocodile
s'il gagnait un match important face aux Etats-Unis. Le surnom "
crocodile " soulignait également la ténacité
du français sur un court de tennis. Un de ses amis dessina
alors un crocodile que René Lacoste broda aussitôt
sur son blazer.
La chemise Lacoste fut
aussitôt une révolution pour les joueurs de tennis
et pour la mode vestimentaire. Les joueurs portaient des chemises
classiques à manche longue. La chemise Lacoste était
à manche courte et le tissu aéré en maille
n'était autre que " le jersey petit piqué "
en coton blanc, surnommé : code " 1212 ". 71 ans
après sa création, la société LACOSTE
est présent dans 110 pays et a vendu plus de 42 millions
d'articles. Un success story Mise
en ligne : 18/05/05
Le
set d'or
Qu'est-ce qu'un set d'or ?
C'est remporté un set 6-0, sans perdre un seul point, soit
6 jeux blancs ou 24 points d'affilés. Cet exploit a été
réalisé une seul fois sur le circuit professionnel
de tennis. Le 28 février 1983, au premier tour du tournoi
de Del ray (Usa), l'américain Scanclon remporta son match
en gagnant le second set 6-0 contre le " pauvre " Brésilien
Hocevar. Mise
en ligne : 18/05/05
Un pédiatre américain,
sans aucune expérience en tennis, devient le premier entraîneur
de Pete Sampras
Le nom de Pete Fischer ne vous dit peut-être rien. Pourtant,
ce médecin pédiatre spécialisé dans
les prématurés fut le premier entraîneur de
Pete Sampras alors qu'il ne connaissait rien au tennis. Fils
d'un joueur d'échec de niveau international, Pete Fischer
fut le premier à remarquer le jeune Pete âge de 7 ans
qui tapé ce jour-là quelques balles avec sa mère
sur un court de tennis au Jack Kramer Tennis Club de Los Angeles.
Pete Fischer décida d'apprendre à enseigner le tennis
et convaincu les parents de Pete Sampras de lui confier leur fils.
Pete Fischer possédait un faible niveau mais il savait observer
et penser vite et bien (Son Q.I. s'élevait à 200).
L'entraînement avec le jeune Pete débuta
en 1979 et Pete Fischer appliqua toutes ses observations. "
J'ai appris à entraîner en même temps que Pete
a appris à jouer au tennis " disait-il. Pete Fischer
s'entoura également de jeunes joueurs universitaires. Chacun
était chargé d'enseigner à Pete Sampras leur
coup favori (coup droit, volé, smash, ). Le plus connu
est le service de Del Little, un américain qui mit au point
avec Pete Fischer " Le Chong ". Une position (les pieds
formaient un angle droit) qui permettait d'avoir un service à
la fois puissant et précis. Tout le long de la carrière
de Pete Sampras, ce service hors du commun fut sa principale arme.
Pour des différents financiers et personnels, Pete Sampras
et Pete Fischer misent un terme à leur collaboration en
1989, un an avant le premier titre du Grand Chelem de Sampras.
Ils se réconcilièrent par la suite, mais la vie
de Pete Fischer bascula. En 1998, il est reconnu coupable de deux
cas d'abus sexuels sur deux adolescents. Il est condamné
à 6 ans de prison où il continuera à suivre
les succès de son élève. En 2001, il fut
libérer sous conditions au grand soulagement de Pete Sampras.
Aujourd'hui, age de 63 ans, il est devenu un coach reconnu dans
le monde du tennis. Des jeunes espoirs du tennis mondial n'hésitent
à se déplacer pour le consulter. Mise
en ligne : 05/09/04
La
première star noire du tennis et du golf
La première star noire du tennis et du golf. L' Américaine
Althea Gibson était une pionnière du tennis féminin.
Elle fut la première joueuse noire à participer à
un tournoi du grand Chelem en 1950 à l'Us Open, surpassant
les ségrégations raciales en vigueurs à l'époque.
Mais Althea Gibson était loin de faire de la figuration.
Avec un service incroyable, elle remporta en 1956 le simple dame
de Roland Garros devenant ainsi la première star noire du
tennis. Elle complétera son palmarès avec des victoires
à l'Us open et à Wimbledon en 1957 et 1958. Elu althlete
féminine de l'année en 1957 et 1958, Althea Gibson
passa ensuite professionnelle avant de s'éloigner vers d'autres
domaines : notamment le golf. Elle entama une carrière, devenant
là aussi la première joueuse noire du circuit professionnelle
féminin (LPGA) en 1962. Althea Gibson est décédé
le 28 septembre 2003 après 10 ans de problèmes de
santé et sans aucune richesse.
20e
joueuse mondiale en 1979, Renée Richards était un homme
Le 1er septembre 1977 à l'Us Open, la grande championne de tennis Virginie Wade affronte, au 3e tour, Renée Richards, une américaine de 43 ans qui joue ce jour là son premier match dans un Grand Chelem.
Si Virginie Wade s'impose facilement 6/1 6/4, les 15 000 spectateurs n'ont pas cessé de regarder son adversaire. Pourtant, ce n'est pas son age qui est à l'origine de cette curiosité. En vérité, derrière Renée Richards se cache Richards Raskind, un père divorcé d'un petit garçon de 12 ans. Richards Raskind était l'un des ophtalmologistes les plus réputés de New-York et assez bon joueur sur le circuit amateur de tennis (13e joueur national chez les +35 ans).
En 1975, Richards Raskind décide, après de nombreuses années de psychanalyse de changer de…sexe. Suite à une opération chirurgicale, il devint alors Renée Richards et continua à gérer un cabinet d'ophtalmologiste prés de Los Angeles. Pour son plaisir, elle participe à quelques tournois de tennis féminin jusqu'au jour où un homme reconnu son identité. C'est alors qu'un long combat juridique commença avec la fédération américaine de tennis. Cette dernière lui interdit en 1976, de participer à l'Us Open pour avoir refusé un test de féminité. Mais Renée Richards remporte le procès et s'inscrit en 1977 au tournoi du Grand Chelem. Sa carrière durera 4 ans avec une finale de double à l'Us Open 1977, un titre à Buenos Aire la même année et un quart de finale à Forrest Hill en 1978. En 1981, Renée Richards met un terme à sa carrière pour devenir l'entraîneuse de Martina Navratilova qui remporte son premier Roland Garros à ses côtés. Renée Richards a repris ensuite, jusqu'à l'age de 69 ans, son ancien cabinet à New York. Mise
en ligne : 06/07/04 - MAJ 04/09/09
La
finale d'un petit tournoi d'hiver devient l'évènement
sportif de l'année.
En 1926, la française
Suzanne Lenglen est la reine du tennis mondial. Depuis 1919, elle
est invaincue. Mais, de l'autre côté de l'Atlantique,
une jeune américaine, Helen Wills est annoncée comme
la nouvelle "terreur" du tennis. Trois fois championne
des Internationaux des Etats-Unis. Alors que les deux joueuses s'évitent,
elles se retrouvent en février 1926 inscrites au même
endroit, au tournoi de l'hôtel Carlton à Cannes. Sans
difficulté, elles parviennent en finale toutes les deux.
La rencontre est inédite. L'annonce de ce duel suscite aussitôt
un intérêt mondial. Des milliers de journalistes du
monde entier débarquent à Cannes pour suivre le match.
La billetterie reste ouverte seulement que quelques heures. Bien
avant le début de la rencontre, les gradins sont pleins et,
aux alentour, les toits des maisons sont pris d'assaut. Pour beaucoup,
cette rencontre entre la reine du tennis féminin et la nouvelle
championne venue des États-Unis restera le match du siècle.
Malgré sa fatigue, Suzanne Lenglen remporte le match (6/3
8/6), qui sera, en quelque sorte un passage de relais. La française
passera professionnelle quelques mois plus tard, laissant à
Helen Wills le sommet du tennis mondial. Mise
en ligne : 06/07/04
Il
gagne la finale des Masters grâce à l'épouse
de Kirk Douglas. La finale du Masters de 1976 à Houston
oppose l'espagnol Manuel Orantes au polonais Wojtek Fibak. En
menant 2 sets à un et 4-1 dans la troisième manche,
le polonais est prés de l'exploit. Mais, la télévision
américaine bouleverse soudain l'ordre des choses. Au changement
de coté, comme elle le fait depuis le début du match,
elle interroge une personnalité présente dans le
public. C'est au tour de l'acteur Kirk Douglas de donner son avis
: " Fibak et Orantes sont deux gentlemen du sport, mais au
point où en est, je pense que le vainqueur sera Fibak ".
A première vue, rien de très choquant. Mais le problème,
c'est que l'interview était retransmisse en direct dans
la salle. Et soudain, l'épouse de Kirk Douglas saisit le
micro et déclare : "Attends ! Orantes n'est pas encore
battu. Orantes est un grand lutteur ". L'espagnol sourit
et retourne sur le court deux heures après, il remporte
la finale du Masters. Lors de la conférence de presse,
Fibak déçu, déclarera : " Cette interview,
c'était certainement une bonne idée pour le
public ".
Mise en ligne : 23/07/03
Mariages
entre champions. Nous
connaissons tous le couple Steffi Graf et André Agassi. Champions
de tennis, ils se sont mariés à Las Vegas en 2001. Mais, l'histoire
du tennis a connu d'autres joueurs et joueuses qui ont choisi,
au moins momentanément, de vivre ensemble. Dans les années 70,
les deux numéros un mondiaux, Jimmy Connors et Chris Evert ont
été fiancés. Andreï Medvedev et l'Allemande Anke Huber sont sortis
ensemble dans les années 90. Mais aussi John McEnroe avec Stacy
Margolin (n°80) dans les années 70. Certains couples se sont même
mariés. C'est le cas du Suédois Björn Borg avec la Roumaine Marianna
Simoonescu, de l'Anglais John Lloyd avec l'Américaine Chris Evert.
Enfin, dans un temps plus proche, les Français André Clément et
Anne-Gaëlle Sidot ont été ensemble de 1998 à
fin 2000. Clément est aujourd'hui avec Camille Pin (n°98).
Jennifer Capriati est sorti avex le Belge Xavier Malisse mais
ils se sont séparés en 2000 pour mauvais résultats
tennistiques. Enfin, la Suissesse Martina Hingis a eu également
plusieurs aventures amoureuses avec des joueurs de tennis dont
Magnus Norman, en 2000. Mise
en ligne : 23/04/03 - MAJ : 31/08/05
Une
championne hors du commun. L'espagnol Alvarez Lili (1905-1998) était
une sportive complète. Excellente joueuse de tennis, elle fut
finaliste à Wimbledon en 1926, 1927 et 1928, et remporta le double
de Roland Garros en 1929. Mais, elle était également championne
d'Espagne de ski, de patinage artistique et de billard, avant
de remporter un rallye d'automobile !Mise
en ligne le 13/04/03
Survivant
du Titanic. L'américain Dick Williams était l'un des
survivants du naufrage du Titanic en 1912. Un an plus tard, à
22 ans, Dick Williams gagnait la première de ses six Coupes Davis.
En 1914 et 1916, il remportait l'Us Open avant de devenir numéro
un américain. Excellent joueur de double, Dick Williams a été
également champion olympique en double mixte (avec Hazel Wightman)
lors des Jeux Olympiques de 1924. Il mourut en 1968 à l'âge de
77 ans. Mise
en ligne : 08/04/03