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LES
CHAMPIONS DE
TENNIS |
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Donald
BUDGE
(États-Unis)
1,88 m.
Né le 13 juin 1915 à Oakland (usa)
Décédé le 27 janvier 2000 à New-York. |
« Le
tennis lui doit beaucoup. Grâce à l’exploit qu’il signa à 23 ans en 1938,
le tennis a hérité d’une appellation qui, depuis, l’a popularisé et a
fait rêver des générations de joueurs : le Grand Chelem »
(Tennis-magazine- avril 2000).
Né
en Californie, Donald Budge ne fut pas attirer tout de suite par le tennis.
Son père, joueur de football américain, l’incite à pratiquer, d’abord,
le football, le Base-Ball et le basket. Mais, ses dons pour le tennis
étaient trop évidents pour passer à côté.
Sa carrière de joueur de tennis débute à l’âge de 19 ans, en 1934. Cette
année-là, Donald Budge est sélectionné dans l’équipe américaine de Coupe
Davis.
Rapidement, ses qualités de joueur impressionnent.
Donald Budge était un joueur complet. Du haut de ses 1,88 mètres (à l’époque,
c’était plutôt rare), il possédait un service puissant et un des meilleurs
revers de l’histoire du tennis – il est le premier à attaquer avec le
revers et à se servir de ses deux mains. Hors du court, Donald Budge était
décrit comme une personne aimable, facile à vivre et généreux.
Il faut attendre 1937 pour voir Donald Budge dominer le tennis mondial.
Cette année-là, âgé de 22 ans, Donald Budge gagne son premier tournoi
majeur sur le gazon de Wimbledon (finale remportée contre l’allemand Gottfried
Von Gramm), puis enchaîne avec une victoire à Forrest Hill (le futur US
Open). Il termine la saison par un succès en Coupe Davis. Il ramène ainsi
le Saladier d’Argent sur le territoire américain après 10 ans d’absence.
A la fin de l’année, il devient, naturellement,
le meilleur joueur du moment. Héros du tennis américain et mondial, Donald
Budge se voir proposer de devenir joueur professionnel. Malgré l’énorme
tentation – il faut se rendre compte qu’il s’agissait soit de continuer
à gagner quelques dollars, soit d’en ramasser par centaines de milliers
avec des matches d’exhibition – Donald Budge décide de rester amateur
une saison supplémentaire, afin de défendre la Coupe Davis sur le territoire
américain.
En réalité,
Donald Budge avait une autre idée en tête. Comme il le déclarera un peu
plus tard : « J’ai regardé les livres d’histoires. Et j’ai vu
que personne n’avait jamais remporté les quatre tournois majeurs [Open
d’Australie, Roland Garros, Wimbledon et US Open] la même année. J’ai
donc commencé l’année 1938 avec cette idée en tête. » Cet objectif, il
n’en fait part qu’à son ami et partenaire de double, Gene Mako.
En 1938, Donald Budge
réussit son pari. A l’Open d’Australie, il domine le tournoi sans jamais
perdre un set. A Roland Garros, il perd seulement trois sets durant la
quinzaine. A Wimbledon, il remporte sans jamais encore perdre un set.
Sa domination sur le gazon londonien était telle qu’il remporta, la même
année, le double et le double mixte. Il a été le premier à réaliser cet
exploit à Wimbledon.
Enfin, à Forrest Hill (Us
Open), Donald Budge gagne la finale face à…son ami Gene Mako. Une finale
qui se conclut en quatre sets et avec une semaine de retard, en raison
d’un cyclone qui s’était abattu sur le nord-est des Etats-Unis.
Son pari devient un exploit. Pour saluer la réussite
de Donald Budge, un journaliste du New York Times, Allison Danzig, invente
le terme de « Grand Chelem » (Gagner les 4 tournois majeurs du
tennis la même année).
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