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LES
CHAMPIONNES DE
TENNIS |
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Helen
WILLS
(États-Unis)
Née le 6 octobre 1905 à CentreVille (Usa)
Décédée le 1er janvier 1998 à Carmel (Usa)
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Succédant à Suzanne Lenglen, Helen Wills est
devenue, dans les années 30, une des plus grande championnes de tennis.
Malgré son impassibilité, elle possédait un énorme talent. De 1924 à 1935,
elle a dominé le tennis féminin, remportant 19 titres du Grand Chelem.
Née en Californie en 1905, Helen Wills remporte sa première grande
victoire de tennis, à l’âge de 16 ans, lors de la finale du Championnat
National Junior des États-Unis.
L’année suivante, en 1922, elle atteint sa première finale d’un
tournoi du Grand Chelem aux Internationaux des États-Unis (Us Open) ;
mais perd face à Molla Mallory
en deux sets (6/3, 6/1) Un an plus tard, la jeune Helen Wills remporte
enfin l’Us Open en battant en finale…Molla Mallory.
Ce succès permet à Helen Wills d’être connu. En effet, le public
américain la découvre et aussitôt Helen Wills est élevée au rang de meilleur
espoir du tennis américain. A l’époque, le tennis mondial (de plus en
plus populaire) est dominé par la française Suzanne Lenglen. Son jeu spectaculaire
passionne le monde entier qui suit chacun de ses résultats tennistiques.
Helen
Wills, âgée alors de 17 ans, ne possède pas le jeu de Suzanne Lenglen,
mais son tennis est puissant, en coup droit comme en revers. Elle est
également une formidable joueuse de fond de court. La jeune américaine
est la première, dans l’histoire du tennis, à lifter ses balles, repoussant
ainsi, ses adversaires derrière la ligne du fond de court. Aucune attaque
n’était possible.
Bien que les talents d’Helen Wills soient différents de Suzanne Lenglen,
sa personnalité, par contre, fascine le grand public. Comme sa rivale
française, elle a un caractère bien particulier. Helen Wills est avant
tout impassible. Le visage toujours figé, le regard glacial, Helen Wills
ne réagit jamais sur le court (pas même une grande victoire). Cette impassibilité
lui vaut, en 1924, le surnom de Miss Poker Face (donné par un journaliste
anglais). Comme Suzanne Lenglen, Helen Wills révolutionne le jeu du tennis
féminin mais également sa tenue vestimentaire. En 1927, elle adopte des
socquettes blanches à la place des bas roulé au-dessus du genou, et raccourcit
sa robe.

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En
1924, le tennis européen découvre, à son tour, Helen Wills. Sa tournée
européenne est à la hauteur de sa réputation. L’espoir du tennis
américain atteint sa première finale de Wimbledon (mais perd face
à Kitty Godfree en trois sets). Aux Jeux Olympiques de Paris, Helen
Wills remporte la médaille d’or en simple et en double (avec Hazel
Wightman). Enfin, revenue dans son pays, elle finit la saison par
une nouvelle victoire aux Internationaux des États-Unis et à la
Wightman Cup (ancêtre de la Fed Cup).
De
plus en plus célèbre, Helen Wills, 20 ans, remporte son troisième
titre consécutif à l’Us Open en 1925. En 1926, elle ne remporte
aucun tournoi majeur, mais joue, le 16 février, un match-défi contre
Suzanne Lenglen, à Cannes. Cette rencontre «amicale » sera
l’évènement sportif de l’année. Des milliers de journalistes du
monde entier débarquent à Cannes pour suivre le match. Une heure
avant la rencontre, les gradins sont pleins et, alentour, les toits
des maisons sont pris d’assaut. Les deux joueuses ne sont jamais
rencontrées.
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Pour
beaucoup, cette rencontre entre la reine du tennis féminin et la nouvelle
championne venue des États-Unis restera le match du siècle. Malgré
sa fatigue, Suzanne Lenglen remporte le match (6/3 8/6), qui sera, en
quelque sorte un passage de relais. La française passera professionnelle
à la fin de l’année, laissant à Helen Wills le sommet du tennis mondial.
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