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Dans le but d'offrir une plus grande popularité à l'épreuve, la
fédération américaine décide en 1915 de déménager à Forrest Hill, une banlieue tranquille et chic de New-York. La
surface du tournoi, le gazon, est inchangée. Mais, l'Us Open se dote d'un
stade (en forme de U) et surtout, le nouveau site permet à partir de
1920, d'accueillir à la fois les joueurs et les joueuses.
Jusqu'en
1925, l'Us Open est une épreuve entièrement dominée par les Américains.
Peu de joueurs et joueuses européens traversent l'Atlantique (d'autant
plus que l'Europe sort d'une guerre meurtrière). Chez les dames, Hellen
Wills remporte 7 titres en simple (1923 à 1925, 1927 à 1929 et 1931).
Côté homme, la vedette se nomme Bill Tilden, vainqueur de 6 finales consécutives
(1920 à 1925) face au même adversaire (malchanceux), Bill Johnston.
L'année
1926 marque l'histoire du 45ème Us Open avec la victoire du premier étranger. Un français, René
Lacoste, remporte la finale simple messieurs contre son compatriote, Jean
Borotra.
Dans les années 30-40, les joueurs européens multiplient les victoires
sur le territoire américain : l'Allemand Gottfried
Von Cramm atteint la finale en 1936, le Français Henri Cochet
fait de même en 1932, l'Anglais Fred Perry triomphe en1933, 1934 et 1936. Cependant, le dernier mot reste toujours pour les États-Unis : Ellsworth Vines (1931, 1932), Donald Budge (1937-1938),
Frank Parker (1944-1945) et Jack Kramer (1946 et 1947).
Du côté des dames, même constat. Les Américaines
Helen Jacobs (1932 à 1935), Alice Marble (1936, 1938 à 1940), Pauline Betz (1942 à 1944, 1946),
Margaret Osbornne (1948 à 1950) et Maureen Connolly (1951 à 1953)
sont les reines de New-York.
Mais, lors de la 72e edition du tournoi en 1959 (!), la Brésilienne
Maria Bueno devient la première joueuse étrangère à triompher. Un exploit qu'elle renouvelle en 1963, 1964
et 1966.
Dans les années 50-60, l'Australie domine le tennis mondial. L'Us Open n'y échappe pas. Margaret Smith-Court,
victorieuse en 1962, 1965, 1969, 1970 et 1973. Chez les hommes, les autraliens remportent tous les finales entre 1951 à 1973 avec Frank Sedgman (1951, 1952), Ken Rossewall (1956 et 1970,
finaliste en 1955), Neale Fraser (1959 et 1960), Roy Emerson (1961, 1964,
finaliste en 1962), John Newcombe (1967, 1973, finaliste en 1966) et Rod
Laver (1962 et 1969 et finaliste en 1960 et 1961).
Seul
l'américain Billie Jean King (1967, 1971, 1972 et 1974), l'Espagnol Manolo Santana
en 1965 et l'Américain Arthur Ashe, premier joueur noir à gagner un tournoi
du Grand Chelem, en 1968, sont capables de percer à l'armada
australienne.
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